Observatoire des eaux superficielles de Reyssouze et Affluents : des données publiques !

De nombreux points de mesures sur le bassin versant

En 2022, Reyssouze et Affluents a lancé le projet d’un observatoire des eaux superficielles. Son ambition est de combler le déficit de données quantitatives et qualitatives sur le bassin versant mais également traiter et bancariser ces données. Dès l’été 2022, deux stations autonomes d’enregistrement de données hydrologiques (hauteur d’eau, température) ont été implantées à Viriat (station sur le Jugnon) et à Bourg en Bresse (station sur la Reyssouze). A l’été 2023, une troisième station est implantée à Pont-de-vaux sur la Reyssouze. En parallèle, Reyssouze et Affluents a déployé un réseau de sondes thermiques et de sondes piézométriques pour suivre la qualité des rivières et mieux appréhender les interactions avec les nappes phréatiques liées aux cours d’eau.

Station sur le Jugnon à Viriat

La bancarisation et le traitement de toutes les données : vers une diffusion publique

En près de deux ans, plus de 500 000 mesures ont été agrégées sur les serveurs de Reyssouze et Affluents. Début 2024, l’acquisition d’une solution de bancarisation et de traitement des données (myliaQ par l’entreprise aQuasys) s’est avérée indispensable pour traiter ce très grand nombre d’informations. Cette solution devait également permettre d’alimenter les bases de données publiques (comme la Plateforme Hydro Centrale – PhyC reliée à HydroPortail).

HydroPortail, qu’est-ce que c’est ?

HydroPortail est le site de référence d’accès aux données hydrométriques et hydrologiques en France développé par le SCHAPI (Service Central d’Hydrométéorologie et d’Appui à la Prévision des Inondations). Son objectif est de rendre accessible l’ensemble des données publiques relatives à la hauteur et au débit des cours d’eau. Ces données sont disponibles pour des stations de mesure existant ou ayant existé sur les cours d’eau français, y compris en outre-mer (environ 5 000 stations). Parmi celles-ci, plus de 3 000 sont actives : on peut donc consulter à la fois leurs données historiques et en temps réel. Pour les stations anciennes et aujourd’hui fermées, seules les données historiques enregistrées durant leur période d’activité sont disponibles.       

Connaître l’historique du débit d’un cours d’eau permet une meilleure compréhension de son fonctionnement et de son comportement ainsi qu’une meilleure gestion des risques d’inondation et de sécheresse.

En surveillant le débit en temps réel, il est par ailleurs possible de gérer les évènements extrêmes : assurer la prévision et le suivi des crues, (voir, pour cela, le site www.vigicrues.gouv.fr, dédié à la vigilance sur les crues, et qui s’appuie sur les mêmes données que celles disponibles dans HydroPortail) ; mais aussi gérer l’étiage  (mettre en œuvre les arrêtés  pour limiter les prélèvements d’eau dans les rivières en étiage ou programmer des lâchers d’eau pour le soutien du débit des cours d’eau depuis certains barrages).

La nouvelle version d’HydrPortail est accessible sur Internet via l’adresse : www.hydro.eaufrance.fr

Versement en temps réel : un véritable défi technique

Début septembre 2024, Reyssouze et Affluents a rejoint le petit nombre de syndicats à verser des données dans le domaine public en temps réel et cette mise à disposition a été un véritable défi technique.

Si les données des stations de l’État sont versées en temps réel un peu partout en France, cela reste rare pour les données des autres structures comme les syndicats de rivières. Historiquement, le syndicat de l’Eaulne a été le premier à réussir l’expérience mais à la suite de la fusion de syndicats (Bassin versant de l’Arques) et face aux challenges techniques, l’opération a été stoppée. À l’heure actuelle, seuls quelques syndicats alimentent en temps réel HydroPortail. À ce jour, nous versons nos données de hauteur pour 3 stations de notre réseau observatoire en temps réel. Cela représente près de 200 000 mesures.

Ce dépôt marque une avancée importante dans la disponibilité des données hydrologiques, fruit de plusieurs mois de travail avec l’équipe d’Aquasys, le SCHAPI (Service Central d’Hydrométéorologie et d’Appui à la Prévision des Inondations) et la DREAL Auvergne-Rhône-Alpes (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement). En souhaitant que cette avancée, basée sur une solution logicielle intégrée dans une démarche réplicable, puisse ouvrir la voie à d’autres syndicats producteurs de données !

Consultez nos stations :

Perspectives futures pour Reyssouze et Affluents

Une nouvelle station automatique de mesures de hauteur d’eau viendra bientôt étoffer les données de notre territoire. Aussi, l’ancienne station sur la Reyssouze à Pont-de-Vaux (actuellement démontée) sera réimplantée suite aux travaux au niveau du barrage des Aiguilles.

La nécessité de compléter ce réseau avec l’analyse d’autres paramètres et observations apparait comme une priorité dans la compréhension du fonctionnement du bassin versant et des modifications engendrées par le changement climatique. Nous allons donc compléter nos actions par un suivi qualitatif de la ressource en eaux et la diffusion d’analyses de situations à destination des décideurs puis du grand public.

Partenaires techniques et financiers de l’Observatoire de Reyssouze et Affluents

Coût global du projet : 128 000 € HT sur 2022-2024

Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse : 50 %
Reyssouze et Affluents : 50 %

Retrouvez tous les articles liés à l'observatoire :