Arbres et gestion des cours d’eau

Les arbres jouent un rôle vital dans la préservation des rivières, contribuant à la stabilité des berges et au maintien des écosystèmes aquatiques. 
Pourtant, leur présence peut parfois exacerber certains risques, notamment les inondations. Dans ce contexte, l’intervention humaine devient indispensable : si couper des arbres s’impose parfois pour prévenir des catastrophes, nous veillons également, dans le cadre de nos travaux, à en replanter pour préserver cet équilibre fragile entre sécurité et protection environnementale.
 

Embâcles : leur retrait n'est pas systématique !

A la fin de sa vie, à la suite de phénomènes climatiques forts ou à la suite d’érosion des berges, un arbre ou des branches mortes peuvent se retrouver dans le lit des cours d’eau. En s’accumulant, ils peuvent former des embâcles.

Les embâcles sont des accumulations de bois morts, plantes aquatiques, feuilles ou sédiments de plus ou moins grande ampleur. Ils se forment souvent dans une courbe, ou à partir d’un point d’appui (roche, pont, arbre tombé, etc.).

La majeure partie du temps les embâcles ne sont pas problématiques, au contraire. Ils offrent de nombreuses caches et l’alimentation pour de nombreux habitants du cours d’eau. Ils permettent une diversification des vitesses d’écoulement de l’eau et des textures du fond de la rivière. Plus perméables qu’un barrage en béton, ils permettent de créer une petite retenue d’eau en été tout en laissant passer une partie de l’eau, et sont souvent franchissables par les poissons.

Définition "EMBÂCLE"
Accumulation de matériaux (branches, troncs, débris végétaux, voire glace) dans le lit d'une rivière ou au niveau d'ouvrages hydrauliques comme les ponts ou les barrages.
Fixation d'embâcles
Action d'immobiliser un amas de bois à un endroit précis pour éviter qu’il ne cause des dommages ailleurs, ou pour protéger une berge de l'érosion.
Retrait d'embâcle
Lorsqu'un embâcle accentue le risque d'inondation ou amplifie le phénomène d'érosion naturel de la rivière, il est retiré ou fixé à un autre endroit.

Cependant il peut parfois entrainer un risque d’inondation et amplifier le phénomène d’érosion naturel de la rivière. 

Lorsqu’ils présentent un danger, Reyssouze et Affluents intervient pour la gestion des embâcles au niveau des parcelles dont il est propriétaire et aux abords des ponts dans le cadre de la prévention des inondations. Pour les obstacles situés sur des parcelles privées, le syndicat peut apporter un conseil technique aux propriétaires.

En 2024, nous sommes déjà intervenus 14 fois pour des retraits d’embâcles… et l’année n’est pas finie !

Planter pour l'avenir

Planter des arbres ne se limite pas à un simple geste environnemental. Chaque plantation tient compte des enjeux climatiques, écologiques et paysagers du territoire. Reyssouze et Affluents a accompagné d’importants projets de plantations entre 2023 et 2024.

ARBRES
0
ARBUSTES
0

En 2023 et en 2024, Reyssouze et Affluents a planté plus de 2000 arbres chaque année au cours de ses travaux de restauration, soit au total 4192 arbres plantés en 2 ans !

Reyssouze et Affluents a planté 1485 arbustes en 2023, et 12 500 en 2024, principalement au niveau des travaux de restauration de la Reyssouze à Bourg-en-Bresse.

Pourquoi Reyssouze et Affluents coupe parfois des arbres ?

Pour Reyssouze et Affluents, couper un arbre n’est jamais une décision prise à la légère, mais elle est parfois nécessaire dans le cadre de nos missions.  

Bien que les effets soient difficilement perceptibles sur un temps court (un arbre met généralement entre 20 et 50 ans à devenir adulte), nous compensons systématiquement la coupe d’arbres en plantant des espèces adaptées et favorables à nos écosystèmes aquatiques.

Voici quelques-unes des raisons qui nous amènent parfois à faire ce choix :

Réalisation des travaux : si nous cherchons toujours à optimiser l’organisation des chantiers pour maintenir le plus d’arbres possible, certains travaux nécessitent de retirer les spécimens qui maintiennent la rivière dans une forme qui ne lui est pas naturelle. C’est le cas par exemple des travaux de reprofilage des berges, qui consistent à retravailler les berges en pente douce pour redonner à la rivière sa morphologie naturelle, et la reconnecter à ses espaces connexes.

Retrait d’espèces non adaptées : lorsque nous rencontrons des espèces dites « invasives » qui ont un impact sur nos écosystèmes, nous les retirons pour favoriser les espèces locales. C’est le cas par exemple avec le robinier faux acacia, l’ailanthe glanduleux ou l’érable negundo.

Sécurité et prévention : il nous arrive de retirer des arbres mal placés et/ou vieillissants lorsqu’ils menacent de tomber. Ceux-ci peuvent en effet présenter un risque direct pour les usagers, ou générer des embâcles susceptibles d’augmenter le risque d’inondation s’ils sont situés à l’amont d’un pont.

Retrouvez tous les articles liés au notre dossier "Arbres et Rivière" :