Le barrage des Aiguilles, en l’état actuel, ne permet pas une gestion optimale des crues car il est composé de batardeaux fixes non manœuvrables. Il ne permet pas non plus un transit sédimentaire et piscicole ainsi qu’un partage de la ressource en eau suffisant.
En effet, la forte activité du port de plaisance de Pont de Vaux soulève des problèmes de partage d’eau entre la Reyssouze naturelle et le canal en période estivale. Les éclusées imposent des variations du débit transitant dans le tronçon naturel.
Le débit réservé réglementaire au droit de tout ouvrage transversal dans le lit mineur doit être de 1/10 du module (débit moyen inter-annuel) selon l’article L214-18 du Code de l’environnement). Ainsi, après les travaux le débit minimal biologique sera respecté et transitera par la rampe piscicole.
Le maintien d’un débit minimum dans la Reyssouze joue un rôle essentiel dans le renouvellement et le refroidissement des eaux pour la survie de la faune aquatique et la limitation des phénomènes d’eutrophisation. Une analyse de l’impact du débit de la Reyssouze sur l’évolution de la température a montré que la garantie d’un débit supérieur à 500 l/s (soit le 1/10ème du module calculé en 2008) s’avère primordiale pour le maintien d’une température acceptable pour la faune aquatique.
Concernant les sédiments, les travaux visent à restaurer un transit sédimentaire d’amont en aval satisfaisant pour le fonctionnement écologique et compatible avec les usages. Cet équilibre se traduit par l’équipement du nouvel ouvrage de vannes manœuvrables qui permettront la chasse des sédiments en période de crue.
Ces vannes manœuvrables pourront aussi s’abaisser en crue permettant une meilleure gestion des lignes d’eau du port, du canal, de l’écluse et de la Reyssouze.