Restauration morphologique et écologique de la Reyssouze entre Pont-de-Vaux et la confluence avec la Saône

La Reyssouze, modifiée à partir de 1783 pour la construction du canal de Pont-de-Vaux, présente aujourd’hui un tracé rectiligne, élargi avec des berges abruptes. La rivière est également entravé par le barrage des Aiguilles au niveau du port de Pont-de-Vaux. Ces aménagements historiques nécessitent aujourd’hui une réhabilitation pour favoriser la biodiversité, le bon fonctionnement de la rivière et l’amélioration du cadre de vie. 

Les actus du projet

Informations travaux

Les travaux de restauration de la Reyssouze sont suspendus en raison du niveau trop élevé de la Saône, et de son influence sur la Reyssouze. Le chantier reprendra quand les conditions hydrologiques le permettront.

Le chantier du barrage des Aiguilles a été inondé, modifiant le calendrier de travaux prévisionnel :  l’aménagement de la rampe piscicole est repoussé de plusieurs semaines. Un nouveau planning de travaux sera établi après la remise en état du chantier. 

Attention, les piétions ne pourront plus franchir la Reyssouze par la passerelle du barrage des Aiguilles pendant la durée des travaux. L’accès au chemin des Aiguilles reste possible en passant côté port.

La navigation sur le canal entre la confluence avec la Saône et le port est également maintenue pendant la durée des travaux.

Suivez les travaux en vidéo :

Retrouvez l’évolution du chantier de réhabilitation du barrage des Aiguilles et d’aménagement de la rampe piscicole en vidéo :

Le projet global

Les chiffres clés
+
0
km
de rivière restaurés
+
0
km
de berges entretenues
+
0
arbres et arbustes
plantés
+
0
végétaux semi-aquatiques
plantés
+
0
m de rampe piscicole
installés
+
0
abreuvoirs
installés
Le récap' des 2 phases de travaux 2024-2025

La Reyssouze, modifiée à partir de 1783 pour la construction du canal de Pont-de-Vaux, présente aujourd’hui un tracé rectiligne, élargi avec des berges abruptes. La rivière est également entravé par le barrage des Aiguilles au niveau du port de Pont-de-Vaux. Ces aménagements historiques nécessitent aujourd’hui une réhabilitation pour favoriser la biodiversité, le bon fonctionnement de la rivière et l’amélioration du cadre de vie.  

 Pour mener à bien ce projet, Reyssouze et Affluents engage 2 phases de travaux : 

Fichier 3
Réhabilitation du barrage des aiguilles (porté par la communauté de communes bresse et saône)

aménagement d'une rampe piscicole au niveau du barrage des Aiguilles (porté par Reyssouze et Affluents)

Juillet 2024 → Février 2025

2_green
Restauration écologique de la Reyssouze

Septembre 2024 → Octobre 2024

Calendrier de travaux

  • Installation du chantier 
  • Début des terrassements
Juillet 2024

  • Travaux génie civil pour l’installation des vannes du barrage des Aiguilles
Août 2024

  • Début des travaux de restauration écologique de la Reyssouze
Septembre 2024

  • Fin des travaux de restauration écologique de la Reyssouze
Octobre 2024

  • Début des travaux d’aménagement de la rampe piscicole 
Novembre 2024

  • Fin des travaux de réhabilitation du barrage et d’aménagement de la rampe piscicole
Février 2025

Végétalisation

Période hivernale
Partenaires techniques et financiers

Ce projet fait partie des 11 actions du contrat environnemental signé en janvier 2023 par Reyssouze et Affluents et ses partenaires : l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse et le Département de l’Ain.

Ce contrat environnemental a 3 objectifs pour le bassin versant de la Reyssouze :

  • Gérer durablement la ressource en eau : reconquérir la qualité et prévenir les déséquilibres quantitatifs
  • Préserver et restaurer le bon fonctionnement des milieux aquatiques
  • Redonner sa place à l’eau dans l’aménagement du territoire

Ce projet est également soutenu par le Fonds Vert porté par le Ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires dans le cadre de la mesure “renaturation des villes et des villages”. L’objectif de la mesure de renaturation est de soutenir et accélérer les efforts des collectivités pour apporter de la nature dans les espaces urbanisés et notamment intégrer la présence de l’eau et des milieux aquatiques.

Enfin, la réhabilitation du barrage des Aiguilles est également financée par la Région Auvergne-Rhône-Alpes et la commune de Pont-de-Vaux.

Coût global du projet : 1,3 million d’€ HT 

Plan de financement :

  • Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse : 50%
  • Fonds Vert : 25%
  • Département de l’Ain : 4%
  • Région Auvergne Rhône-Alpes : 1%
  • Reyssouze et Affluents : 20%
Entreprises

Le marché public de maîtrise d’œuvre a été attribué aux entreprises suivantes :

Bureau d’études mandataire mandataire :

C&D Ingénierie - Copie


C&D INGÉNIERIE
BOURGOIN-JALLIEU

Bureau d’études cotraitants : 

Riparia


RIPARIA
BAGNOLS-SUR-CÈZE

Logo_HTV


HTV
SAINTE-BLANDINE

Le marché public de maitrise d’oeuvre a été attribué aux entreprises suivantes :

Phase 1 : Réhabilitation du barrage des Aiguilles et aménagement d'une rampe piscicole

Entreprise mandataire :

Perrier logo PRINCIPAL noir et jaune pour fond clair horizontal


PERRIER TP
SAINT-PRIEST

Entreprises cotraitantes :

MAIA_maia_sonnier_hh_p430


MAÏA SONNIER
GENAS

Hydreo long vect


HYDREO
SAINT-NABORD

Logo-Hydau


HYD&AU
BORDEAUX

Phase 2 : Restauration écologique de la Reyssouze

Entreprise mandataire :

Terelian


TERELIAN
SAINT-ANDRÉ-DE-CORCY

Entreprise cotraitante :


TCHASSAGNE
SAINT-MARTIN-DU-MONT

Le détail des 2 phases de travaux

Phase 1 : Réhabilitation du barrage des Aiguilles et aménagement d'une rampe piscicole

Juillet 2024 → Février 2025

3 vannes manœuvrables automatiques installées
45 m de rampe piscicole aménagés

Réhabilitation du barrage des Aiguilles (porté par la communauté de communes Bresse et Saône)

Le barrage avant travaux était composé de batardeaux fixes non manœuvrables :

  • Il ne permettait pas une gestion optimale des crues
  • Il ne permettait pas non plus le transit optimal des sédiments et des poissons
  • Il ne permettait pas un partage de la ressource en eau suffisant car il n’était pas possible de maintenir un débit minimum biologique sur le bras naturel de la Reyssouze en période de basses eaux.

Le barrage après travaux disposera de 3 vannes automatiques manœuvrables :

  • Les vannes pourront s’abaisser en crue pour permettre une meilleure gestion des lignes d’eau du port, du canal, de l’écluse et de la Reyssouze
  • Les vannes permettront la chasse des sédiments en période de crue

Le transit des poissons et le maintien du débit réservé en période de basses eaux seront assurés par la rampe piscicole aménagée par Reyssouze et Affluents.

Aménagement d’une rampe piscicole au niveau du barrage des Aiguilles (porté par Reyssouze et Affluents) :

La rampe sera réalisée en rive gauche de la Reyssouze au niveau du barrage des Aiguilles. Toutes les espèces présentes dans la Reyssouze sont prises en compte dans le dimensionnement de cet aménagement. D’une longueur de 45 m environ, la rampe sera divisée en 10 tranches pour prendre en compte la pente. Elle permettra d’assurer la continuité écologique de l’ouvrage et d’assurer un débit minimal biologique pour la Reyssouze en permettant à l’eau de la rivière de s’écouler en toutes périodes (basses eaux ou hautes eaux).  

Phase 2 : restauration écologique de la Reyssouze

Juillet 2024 → Février 2025

1,2 km de rivière restaurés
3,5 km de berges entretenus
7 500 végétaux semi-aquatiques plantés
1 210 arbres et arbuste plantés
5 abreuvoirs installés 

Secteur A : Restauration écologique

Sur la partie aval du barrage des Aiguilles, la Reyssouze fortement modifiée depuis la création du canal de Pont-de-Vaux est restaurée. Des banquettes végétalisées sont réalisées pour réduire la largeur de la rivière et diversifier les habitats pour la faune aquatique.

Les berges de la rivière, relativement abruptes sont retravaillées pour créer des pentes douces et des végétaux semi-aquatiques sont plantés.

Enfin, des arbres et arbustes adaptés aux milieux humides sont plantés en bord de cours d’eau pour former une ripisylve fonctionnelle. 

Secteur B : Entretien de la végétation riveraine et aménagements piscicoles

Sur cette partie aval du pont de Reyssouze, la végétation riveraine (ripisylve) est entretenue. Des aménagements piscicoles sont également réalisés dans le lit de la rivière grâce au bois extrait sur place lors de l’entretien.

Aménagements agricoles :

Afin de favoriser le maintien du pâturage sur les prairies humides en bord de Reyssouze, des abreuvoirs sont installés. Ils permettent au bêtes de s’abreuver avec une eau de meilleure qualité et sans détériorer les berges.

QUESTIONS SUR LES TRAVAUX

La circulation va-t-elle être coupée ou modifiée ? (voitures, piétons, bateaux, etc.)

Attention, les piétions ne pourront plus franchir la Reyssouze par la passerelle du barrage des Aiguilles pendant la durée des travaux. L’accès au chemin des Aiguilles reste possible en passant côté port.

La circulation automobile ne sera pas perturbée pendant le chantier.

La navigation sur le canal entre la confluence avec la Saône et le port est également maintenue pendant la durée des travaux.

En quoi consistent les travaux sur les berges de la Reyssouze ?

Les travaux visent à retrouver une rivière plus naturelle se rapprochant de son état initial avant la construction du canal. Un travail de remodelage des berges permettra de créer un lit plus sinueux et de retrouver différentes strates de végétation  

Pourquoi des travaux sur le barrage des Aiguilles à Pont-de-Vaux sont-ils entrepris ?

Le barrage des Aiguilles, en l’état actuel, ne permet pas une gestion optimale des crues car il est composé de batardeaux fixes non manœuvrables. Il ne permet pas non plus un transit sédimentaire et piscicole ainsi qu’un partage de la ressource en eau suffisant. 

 En effet, la forte activité du port de plaisance de Pont de Vaux soulève des problèmes de partage d’eau entre la Reyssouze naturelle et le canal en période estivale. Les éclusées imposent des variations du débit transitant dans le tronçon naturel.  

Le débit réservé réglementaire au droit de tout ouvrage transversal dans le lit mineur doit être de 1/10 du module (débit moyen inter-annuel) selon l’article L214-18 du Code de l’environnement). Ainsi, après les travaux le débit minimal biologique sera respecté et transitera par la rampe piscicole.  

Le maintien d’un débit minimum dans la Reyssouze joue un rôle essentiel dans le renouvellement et le refroidissement des eaux pour la survie de la faune aquatique et la limitation des phénomènes d’eutrophisation. Une analyse de l’impact du débit de la Reyssouze sur l’évolution de la température a montré que la garantie d’un débit supérieur à 500 l/s (soit le 1/10ème du module calculé en 2008) s’avère primordiale pour le maintien d’une température acceptable pour la faune aquatique.  

Concernant les sédiments, les travaux visent à restaurer un transit sédimentaire d’amont en aval satisfaisant pour le fonctionnement écologique et compatible avec les usages. Cet équilibre se traduit par l’équipement du nouvel ouvrage de vannes manœuvrables qui permettront la chasse des sédiments en période de crue. 

Ces vannes manœuvrables pourront aussi s’abaisser en crue permettant une meilleure gestion des lignes d’eau du port, du canal, de l’écluse et de la Reyssouze. 

Quel est le rôle de la dérivation (rampe piscicole) créée à côté du barrage ?

La Reyssouze en aval du barrage des Aiguilles est classé en liste 1. L’objet de cette liste est de contribuer à l’objectif de non-dégradation des milieux aquatiques. Ainsi, sur les cours d’eau ou tronçons de cours d’eau figurant dans cette liste, aucune autorisation ne peut être accordée pour la construction de nouveaux ouvrages s’ils constituent un obstacle à la continuité écologique (transit des poissons et des sédiments notamment / cf article R214-109 du code de l’environnement).  

Dans le cadre de la réhabilitation du barrage, une rampe piscicole est aménagée en rive gauche pour permettre aux poissons de remonter ou redescendre le cours d’eau sans se heurter à un barrage infranchissable. 

BOITE A QUESTIONS

La renaturation des zones humides favorisent-elle la présence de moustiques-tigre ?

Le moustique, quelle que soit l’espèce, a besoin d’eau stagnante pour se reproduire : c’est pourquoi on a eu tendance à associer les zones humides à cet insecte. Les zones naturelles que nous aménageons, comme les prairies inondables ou les forêts humides, favorisent une biodiversité riche qui crée un équilibre naturel. Les prédateurs, comme les libellules ou les amphibiens, contribuent à limiter naturellement les populations de moustiques.

Le moustique tigre (Aedes Albopictus) est une espèce invasive anthropophile, c’est-à-dire qu’elle ne vit que dans les lieux fréquentés par l’Homme. Pour lutter contre cette espèce, il convient donc avant tout de supprimer les lieux de ponte autour des habitations en vidant les récipients d’eau, en entretenant les gouttières (…) et en favorisant la présence des prédateurs naturels des moustiques.

Comment le syndicat travaille-t-il avec les riverains et les agriculteurs des bords de cours d'eau ?

Reyssouze et Affluents adopte toujours une approche concertée et volontaire pour ses projets. Avant d’engager des travaux sur les bords de cours d’eau, nous discutons avec chaque propriétaire ou locataire concerné pour évaluer les impacts éventuels, positifs et négatifs, qu’ils soient financiers, sociaux ou techniques. Ce temps d’échange nous amène à réorienter notre projet en cas d’incompatibilité, ou de définir ensemble les conditions de compensation appropriées. Celles-ci peuvent prendre plusieurs formes :

  • Les conventions : Elles définissent les engagements mutuels entre la collectivité et les propriétaires ou locataires sur une période déterminée. Ces conventions sont annexées aux autorisations préfectorales.
  • L’acquisition de parcelles : Si la vente est envisagée, nous faisons une estimation du bien et la proposons aux propriétaires, qui restent libres d’accepter ou non.
  • Les usages agricoles : Si des terres agricoles sont concernées, nous travaillons avec la Chambre d’agriculture et la SAFER pour évaluer les indemnités à verser aux exploitants. Nous pouvons aussi proposer d’autres parcelles pour compenser la perte de terres cultivées.
Pourquoi abattre des arbres lors des travaux de restauration écologique des cours d'eau ?

Les arbres stabilisent les berges, régulent la température de l’eau en été, fournissent des caches et de la nourriture pour la faune, participent à l’épuration de l’eau … Pour Reyssouze et Affluents, couper un arbre n’est jamais une décision prise à la légère, mais elle est parfois nécessaire dans le cadre de nos missions.  Voici quelques-unes des raisons qui nous amènent parfois à faire ce choix :

  • Réalisation des travaux : si nous cherchons toujours à optimiser l’organisation des chantiers pour maintenir le plus d’arbres possible, certains travaux nécessitent de retirer les spécimens qui maintiennent la rivière dans une forme qui ne lui est pas naturelle. C’est le cas par exemple des travaux de reprofilage des berges, qui consistent à retravailler les berges en pente douce pour redonner à la rivière sa morphologie naturelle, et la reconnecter à ses espaces connexes.
  • Retrait d’espèces non adaptées : lorsque nous rencontrons des espèces dites « invasives » qui ont un impact sur nos écosystèmes, nous les retirons pour favoriser les espèces locales. C’est le cas par exemple avec le robinier faux acacia, l’ailanthe glanduleux ou l’érable negundo.
  • Sécurité et prévention : il nous arrive de retirer des arbres mal placés et/ou vieillissants lorsqu’ils menacent de tomber. Ceux-ci peuvent en effet présenter un risque direct pour les usagers, ou générer des embâcles susceptibles d’augmenter le risque d’inondation s’ils sont situés à l’amont d’un pont.

Bien que les effets soient difficilement perceptibles sur un temps court (un arbre met généralement entre 20 et 50 ans à devenir adulte), nous compensons systématiquement la coupe d’arbres en plantant des espèces adaptées et favorables à nos écosystèmes aquatiques.

Pourquoi on ne cure plus systématiquement les rivières ?

Le curage est le retrait mécanique, depuis la berge, des sédiments accumulés dans le lit d’un cours d’eau. Il doit permettre d’accélérer l’écoulement des eaux pour limiter localement les risques d’inondations. Cette technique suscite des désaccords et aujourd’hui, le curage systématique des rivières n’est plus recommandé car il ne constitue pas une solution durable aux inondations.

Le curage peut en revanche aggraver l’érosion du lit et fragiliser les berges, créant des problèmes à plus long terme, comme l’incision du cours d’eau et l’érosion des berges, la déstabilisation des ponts …

Le rôle de Reyssouze et Affluents est de proposer une gestion des eaux de surface globale, en proposant des stratégies à l’échelle du bassin versant : évacuer l’eau le plus rapidement possible à un endroit entraîne forcément des conséquences sur l’écoulement des eaux en aval !

Nous privilégions aujourd’hui des solutions basées sur la nature. Les espaces humides, prairies et haies autour des rivières favorisent l’infiltration des eaux et ralentissent les écoulements. Combinés à des aménagements ciblés, comme l’aménagement de zones de débordement, ils permettent de mieux gérer les crues et d’atténuer les risques d’inondations.

Notre rôle est également de développer une culture du risque : les événements météorologiques extrêmes se multiplient avec le changement climatique, il nous faut apprendre collectivement à vivre avec.

Pourquoi modifier le tracé de la rivière ?

Un cours d’eau est un milieu naturel en mouvement qui adapte sans cesse son tracé. Au fil des siècles, l’Homme a modifié leur géométrie et fixé leur lit, changeant la perception de ce qu’est une rivière naturelle. Notamment, les méandres de la rivière, ses « virages », ont été coupés en faveur de tracés plus rectilignes, facilitant l’aménagement (urbain, agricole …) et l’évacuation plus rapide de l’eau vers l’aval. Dans ce même objectif, les lits ont été fortement élargis et incisés (creusés).

Ces modifications ont entrainé des conséquences néfastes pour les milieux aquatiques, non anticipées à l’époque : incision des cours d’eau et des nappes qui les accompagnent, augmentation du risque d’inondation à l’aval, perte de biodiversité, réchauffement des eaux …

Aujourd’hui, nous nous attachons à redonner à la rivière ses fonctions naturelles. Cela passe par une modification des « profils » de la rivière :

  • Le profil « en long » est celui que l’on voit en prenant de la hauteur. On vient le modifier sur certaines sections en ajoutant des méandres. On augmente ainsi la distance entre deux points, entrainant une réduction de la pente. Cette modification va avoir un effet de « rétention » d’eau : l’eau garde la même vitesse d’écoulement, mais elle met plus de temps à quitter le territoire puisqu’elle parcourt une distance plus longue. Cela permet une meilleure gestion des crues en temporisant l’afflux d’eau à l’aval.
  • Le profil « en travers » est celui qu’on verrait en effectuant une coupe à un endroit donné. On vient le modifier en faisant varier la largeur, la profondeur et la pente des berges. Cela permet de favoriser le maintien d’une lame d’eau en été et de diversifier les « faciès » d’écoulement de la rivière, c’est-à-dire de faire varier la vitesse d’écoulement et la granulométrie de son lit. Ainsi, on diminue à la fois la stagnation et la surface d’eau exposée au soleil, pour une meilleure régulation de la température et du taux d’oxygène.  
Pourquoi y a-t-il parfois des tas de terre en bord de cours d’eau pendant les travaux ?

Lors des phases de terrassements, l’entreprise mandatée par le syndicat « trie » les matériaux, c’est-à-dire les terres issues de la modification des berges ou du lit de la rivière.  Cela permet de les stocker avant leur évacuation, ou de les réutiliser a posteriori. C’est souvent le cas avec la terre de surface, dite terre végétale, qui est la plus riche. Celle-ci est souvent mise en stock en haut de berges tout le long du chantier, créant temporairement des « cordons » parfois confondus avec des digues. Cette terre est « renappée » en surface à la fin du chantier pour permettre au milieu de se régénérer plus rapidement.

Comment évaluez-vous la réussite de vos travaux ?

Il y a plusieurs façons d’évaluer le gain apporté par des travaux de restauration écologique.

  • Le diagnostic écologique : avant chaque chantier un diagnostic écologique est réalisé pour mettre en évidence les enjeux faune et flore en présence. Le type et le nombre d’espèces sont recensés sur 4 saisons, faune et flore confondus. 3 ans après les travaux, le même diagnostic est réalisé nous permettant de voir si le nombre d’espèce et/ou d’individus a évolué.
  • Suivi de la qualité de l’eau : la température de l’eau, son PH, le taux de nitrates et d’oxygène dissous sont mesurés avant, pendant et après le chantier pour en apprécier les impacts.
  • Suivi de l’évolution de la morphologie du lit : des vols drones sont programmés avant, pendant et après les travaux pour voir l’évolution de la rivière au fil des saisons. Ces suivis nous permettent d’évaluer si la rivière trouve un équilibre entre le charriage et la dépose des sédiments.
  • L’observatoire participatif : en collectant les photos et avis des usagers via l’application mobile Cœur Reyssouze, nous évaluons l’impact de nos travaux sur la perception du paysage et des milieux aquatiques.

Vous souhaitez vous exprimer ou poser des questions sur le projet ? Contactez-nous !

Documents liés au projet

Fiche projet : Restauration de la Reyssouze à Pont-de-Vaux et Reyssouze

Restauration morphologique et écologique de la Reyssouze entre Pont-de-Vaux et la confluence avec la Saône

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