Etude sur la restauration de la Reyssouze à Saint-Julien-sur-Reyssouze

Reyssouze & Affluents engage une étude de restauration sur 6 km de la Reyssouze et 1 km du Reyssouzet, situés sur la commune de Saint-Julien-sur-Reyssouze.

Ces tronçons ont été modifiés par les curages passés, ce qui a altéré leur fonctionnement naturel. Par ailleurs, la présence d’ouvrages hydrauliques, dont la vanne de Saint-Julien, perturbe la circulation de l’eau, des sédiments et des poissons.

L’objectif du projet est de redonner à la rivière une forme plus naturelle et de rétablir la continuité écologique, notamment par l’arasement de la vanne de Saint-Julien.

L’étude intègre également une analyse paysagère visant à mieux comprendre les liens entre la Reyssouze, les mobilités et les usages des espaces publics, afin de favoriser la réappropriation des berges et d’améliorer le cadre de vie.

Cette démarche repose sur la concertation locale : la commune, les riverains, les propriétaires, les exploitants agricoles, les pêcheurs et les usagers seront associés tout au long de l’étude.

Programme de la concertation :

REUNION PUBLIQUE

Présentation du projet et de la concertation. 

ATELIER 1

Diagnostic usages et paysages

ATELIER 2

Exploration des scénarios

VISITE

Sortie sur le terrain

ATELIER 3

Discussions autour du programme d'action

25 novembre 2025
16 décembre 2025
Printemps 2026
Eté 2026
Sep. Oct. 2026

Formulaire d'inscription

En soumettant ce formulaire, vous acceptez que les informations saisies soient utilisées par les agents de Reyssouze & Affluents et ses prestataires dans le cadre du projet de restauration de la Reyssouze à Saint-Julien-sur-Reyssouze. 

Les actus du projet

Prochaines réunions

  • 1er atelier de concertation : mardi 16 décembre

Les dernières infos :

BOITE A QUESTIONS

La suppression de la vanne va-t-elle faire baisser le niveau d’eau ?

Le retrait sera accompagné d’une restauration du lit qui consiste en un resserrement du gabarit pour maintenir des niveaux d’eau et un écoulement satisfaisant, y compris en été.
Les concepteurs s’inspirent de projets réussis ailleurs et intégreront les retours d’expérience pour éviter les erreurs du passé.

La rivière pourra-t-elle toujours servir de réserve incendie ?

La Reyssouze a été utilisée lors de récents incendies et les habitants s’inquiètent que la réserve d’eau pourrait ne pas être suffisante à l’avenir si la situation se représentait. Si la Reyssouze n’est pas officiellement classée comme réserve à incendie sur ce secteur, des solutions existent pour maintenir la possibilité de pompage, même en l’absence de retenue.

Ce sujet n’avait pas été porté à la connaissance du syndicat, d’où l’intérêt de ces échanges autour du projet. Cet aspect sera étudié plus en détail.

Le projet va-t-il aggraver la présence des ragondins ?

Le ragondin est une espèce envahissante qui n’a pas de prédateur et qui préfère les berges abruptes, dans lesquelles il creuse ses terriers.
Les aménagements en pentes douces réalisés dans le cadre de restauration de rivières ne favorisent donc pas son installation. Si cela ne réduira probablement pas sa présence, le projet n’augmentera pas sa prolifération.

Pourquoi on ne cure plus systématiquement les rivières ?

Le curage est le retrait mécanique, depuis la berge, des sédiments accumulés dans le lit d’un cours d’eau. Il doit permettre d’accélérer l’écoulement des eaux pour limiter localement les risques d’inondations. Cette technique suscite des désaccords et aujourd’hui, le curage systématique des rivières n’est plus recommandé car il ne constitue pas une solution durable aux inondations.

Le curage peut en revanche aggraver l’érosion du lit et fragiliser les berges, créant des problèmes à plus long terme, comme l’incision du cours d’eau et l’érosion des berges, la déstabilisation des ponts …

Le rôle de Reyssouze et Affluents est de proposer une gestion des eaux de surface globale, en proposant des stratégies à l’échelle du bassin versant : évacuer l’eau le plus rapidement possible à un endroit entraîne forcément des conséquences sur l’écoulement des eaux en aval !

Nous privilégions aujourd’hui des solutions basées sur la nature. Les espaces humides, prairies et haies autour des rivières favorisent l’infiltration des eaux et ralentissent les écoulements. Combinés à des aménagements ciblés, comme l’aménagement de zones de débordement, ils permettent de mieux gérer les crues et d’atténuer les risques d’inondations.

Notre rôle est également de développer une culture du risque : les événements météorologiques extrêmes se multiplient avec le changement climatique, il nous faut apprendre collectivement à vivre avec.

Comment le syndicat travaille-t-il avec les riverains et les agriculteurs des bords de cours d'eau ?

Reyssouze et Affluents adopte toujours une approche concertée et volontaire pour ses projets. Avant d’engager des travaux sur les bords de cours d’eau, nous discutons avec chaque propriétaire ou locataire concerné pour évaluer les impacts éventuels, positifs et négatifs, qu’ils soient financiers, sociaux ou techniques. Ce temps d’échange nous amène à réorienter notre projet en cas d’incompatibilité, ou de définir ensemble les conditions de compensation appropriées. Celles-ci peuvent prendre plusieurs formes :

  • Les conventions : Elles définissent les engagements mutuels entre la collectivité et les propriétaires ou locataires sur une période déterminée. Ces conventions sont annexées aux autorisations préfectorales.
  • L’acquisition de parcelles : Si la vente est envisagée, nous faisons une estimation du bien et la proposons aux propriétaires, qui restent libres d’accepter ou non.
  • Les usages agricoles : Si des terres agricoles sont concernées, nous travaillons avec la Chambre d’agriculture et la SAFER pour évaluer les indemnités à verser aux exploitants. Nous pouvons aussi proposer d’autres parcelles pour compenser la perte de terres cultivées.
Comment évaluez-vous la réussite de vos travaux ?

Il y a plusieurs façons d’évaluer le gain apporté par des travaux de restauration écologique.

  • Le diagnostic écologique : avant chaque chantier un diagnostic écologique est réalisé pour mettre en évidence les enjeux faune et flore en présence. Le type et le nombre d’espèces sont recensés sur 4 saisons, faune et flore confondus. 3 ans après les travaux, le même diagnostic est réalisé nous permettant de voir si le nombre d’espèce et/ou d’individus a évolué.
  • Suivi de la qualité de l’eau : la température de l’eau, son PH, le taux de nitrates et d’oxygène dissous sont mesurés avant, pendant et après le chantier pour en apprécier les impacts.
  • Suivi de l’évolution de la morphologie du lit : des vols drones sont programmés avant, pendant et après les travaux pour voir l’évolution de la rivière au fil des saisons. Ces suivis nous permettent d’évaluer si la rivière trouve un équilibre entre le charriage et la dépose des sédiments.
  • L’observatoire participatif : en collectant les photos et avis des usagers via l’application mobile Cœur Reyssouze, nous évaluons l’impact de nos travaux sur la perception du paysage et des milieux aquatiques.

Vous souhaitez vous exprimer ou poser des questions sur le projet ? Contactez-nous !

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