La restauration écologique du Dévorah touche à sa fin

La phase 2 du projet global de restauration des rivières à Bourg-en-Bresse touche à sa fin. Après la vanne de Pennessuy en septembre 2023 c’est le Dévorah, petit affluent qui rejoint la Reyssouze au niveau du stade Verchère, qui a bénéficié de travaux de restauration.

Le Dévorah plus diversifié dans sa partie urbaine

Sur les 1,1 km de sa partie urbaine, ses berges ont été aplanies et plantées d’arbres, d’arbustes et de plantes semi-aquatiques. Un lit plus étroit et sinueux a été dessiné là où c’est possible. Du bois mort et des souches ont été fixé tout au long du cours d’eau. Tous ces aménagements entrainent une forte diversification du milieu : variations de courants, de profondeurs, de substrat, de végétation. Cette diversification améliore le fonctionnement du Devorah, sa capacité à s’adapter aux variations du climat et à apporter une eau fraiche et de qualité à la Reyssouze. Les possibilités d’accueil et de développement de la biodiversité dans et autour du cours d’eau s’en trouvent également amplifiées.

Le marais du Dévorah : 2 hectares de zones humides restaurées aux portes de la ville

Entre Saint-Just et Bourg-en-Bresse, le Dévorah formait il y a longtemps un vaste marais de plusieurs dizaines d’hectares. Au fil de l’urbanisation, seuls quelques hectares subsistent. Dans les années 60, le tracé et la largeur du cours d’eau ont été fortement modifiés, impactant le fonctionnement du marais qui s’est peu à peu asséché. Cet hiver d’importants travaux ont été menés pour reconnecter le Dévorah à son marais : les merlons de terre apportée par l’Homme au fil des ans ont été supprimés, un nouveau lit plus sinueux et étroit a été creusé. Le marais retrouve ainsi un lien fort avec son cours d’eau, qui devrait lui permettre de retrouver son humidité et sa végétation spécifique dès le printemps 2024. Ces deux hectares de zones humides fonctionnelles seront un écrin précieux pour une biodiversité très caractéristique. Le marais, lorsqu’il fonctionne, est également un espace de régulation des crues ou des sécheresses et un filtre améliorant la qualité de l’eau, deux paramètres important pour le cours d’eau.

Avant travaux : le Dévorah (à droite) est presque invisible dans son marais

Après travaux : le Dévorah est reméandré dans son marais

Ce projet a bénéficié du soutien financier de l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse et du Département de l’Ain.

L’agence de l’eau est un établissement public de l’Etat qui œuvre pour la protection de l’eau et des milieux. Elle perçoit des taxes sur l’eau payées par tous les usagers et les réinvestit auprès des maîtres d’ouvrages (collectivités, industriels, agriculteurs et associations) selon les priorités inscrites dans son programme « Sauvons l’eau 2019-2024 ». Plus d’information sur www.eaurmc.fr

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