Pont-de-Vaux : on répond à vos questions !

Les travaux réalisés sur les rivières soulèvent fréquemment des questions et des malentendus. Pour y répondre, nous avons mis en place les « Café Chantiers », des moments de discussion ouverts aux habitants. Ces rencontres permettent à chacun d’échanger directement avec l’équipe responsable des projets. Elles favorisent la transparence, améliorent la compréhension des enjeux et offrent des retours d’expérience précieux.

Voici un résumé des échanges qui ont eu lieu lors du Café Chantier du jeudi 25 septembre au niveau des travaux réalisés sur la commune de Reyssouze, en aval de Pont-de-Vaux. 

Est-ce que les travaux ont modifié les débits d’eau ?

Les travaux vont permettre une meilleure alimentation de la Reyssouze en période de sécheresse en garantissant le passage d’un débit minimal biologique par la rampe piscicole. En revanche les travaux de restauration des berges sont neutres vis-à-vis du risque d’inondation (ni aggravé, ni réduit).

Pourquoi y a-t-il des clôtures ? Les vaches ne peuvent plus boire l’eau de la Reyssouze ?

Dans le cadre des travaux, les berges ont été aménagées et il est nécessaire de protéger la végétation en cours d’enracinement contre le piétinement du bétail. La solution retenue a été l’installation d’abreuvoirs déportés, alimentés par l’eau de la nappe grâce à une pompe immergée dans un puit pouvant descendre jusqu’à 9 m de profondeur. Cette pompe fonctionne à l’énergie solaire.

 De plus, l’eau de la nappe est de meilleure qualité que l’eau de surface pour l’abreuvement des animaux.

Les haies ont disparu pour agrandir les parcelles : cela a-t-il un impact sur le risque d’inondation ?

On observe effectivement une évolution du bocage : les exploitations privilégient désormais de grandes parcelles, plus facilement mécanisables, ce qui entraîne la disparition progressive des haies. La haie, en fonction de son emplacement, peut jouer un rôle de dissipation des ruissellements et assurer un rôle d’atténuation des crues.
À noter que l’arrachage des haies est réglementé et nécessite une autorisation administrative auprès des services de l’état (auprès de la DREAL).

 Le Syndicat a d’ailleurs une politique incitative pour encourager la replantation de haies.

À quoi servent les tas de bois morts dans la rivière ?

Ces amas de bois sont volontairement installés et fixés. Ils permettent de recréer des habitats pour les poissons et autres espèces aquatiques. En ralentissant le courant et en générant des tourbillons, ils favorisent le dépôt de sédiments qui offrent ensuite de nouveaux habitats pour la biodiversité.

Il y a un tas de terre au milieu du lit de la rivière, à l’aval du nouveau barrage. Est-ce que cela aggrave le risque d’inondation ?

Ce tas de terre, appelé « atterrissement », est lié aux travaux : de la terre avait été prélevée sur les berges pour créer des merlons et travailler à sec sur le barrage. Les fortes précipitations de 2024 ont entraîné une crue qui a déplacé cette terre vers le centre du lit.

Cet atterrissement n’a pas d’effet aggravant sur le risque d’inondation.

J’ai remarqué des piquets sur les berges : servent-ils à repérer les plantations ?

Non, ces piquets maintiennent le géotextile installé sur les berges pour favoriser la reprise de la végétation. La plantation interviendra dans les prochaines semaines.
Au total, 3,5 km de berges ont été restaurés. Les interventions ont été adaptées selon l’état des secteurs : en aval, où la Reyssouze avait mieux conservé ses méandres et un fonctionnement plus naturel, l’action a principalement consisté à restaurer la ripisylve (végétation naturelle des berges) et réaliser des aménagements simples.  Les rémanents de coupe ont été fixés au niveau des zones d’érosion de la berge pour la maintenir et apporter de la diversité au cours d’eau.

Comment fonctionne la passe à poissons ?

Le barrage constitue un obstacle à la remontée des poissons. La passe est une rampe de contournement conçue avec une pente adaptée aux espèces locales (carpes, brochets…), qui sont de bons nageurs mais peu aptes au saut.

Un « courant d’appel » dirigé vers l’entrée de la rampe attire les poissons. Des pierres disposées régulièrement leur permettent de se reposer tout au long de la montée.
La pente est calculée pour garantir un débit permanent, y compris l’été en période d’étiage.
Par ailleurs, cette rampe permet d’assurer un débit réservé de 500 litres par seconde qui alimente la Reyssouze plutôt que le canal.

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