Saint-Julien-sur-Reyssouze : réunion publique du 25 novembre
Le 25 novembre 2025, la commune de Saint-Julien-sur-Reyssouze accueillait une réunion publique dédiée au projet de renaturation de la Reyssouze. Habitants, propriétaires, agriculteurs et élus, ils étaient une cinquantaine à avoir répondu présents pour échanger autour d’un projet à fort impact pour le cadre de vie et la biodiversité locale.
Cette rencontre a permis de rappeler les objectifs du projet, d’expliquer la démarche de concertation et de répondre aux nombreuses questions du public.
Présentation du projet
Reyssouze & Affluents porte un projet de renaturation de la Reyssouze et du Reyssouze à Saint-Julien-sur-Reyssouze, en lien avec le Conseil Municipal, visant à :
- Améliorer le fonctionnement hydromorphologique de la rivière pour qu’elle retrouve une dynamique plus naturelle ;
- Prendre en compte les usages locaux et la perception des habitants ;
- Restaurer un milieu favorable à la biodiversité ;
- Renforcer l’agrément paysager de la traversée de village.
Le projet sera travaillé autour de trois volets complémentaires :
- hydromorphologie et fonctionnement de la rivière,
- paysage,
- usages et perceptions.
Un processus de concertation en plusieurs étapes
Afin d’associer les habitants et les usagers, un programme de concertation est engagé pour co-construire les orientations du futur aménagement. Il comprendra 3 ateliers thématiques et une sortie sur le terrain.
REUNION PUBLIQUE
Présentation du projet et de la concertation.
ATELIER 1
Diagnostic usages et paysages
ATELIER 2
Exploration des scénarios
VISITE
Sortie sur le terrain
ATELIER 3
Discussions autour du programme d'action
Evolution du secteur
Le bureau d’études a présenté l’évolution du cours d’eau :
- Sur ce secteur, le tracé de la Reyssouze a été peu modifié au fil du temps, ce qui est plutôt une bonne nouvelle (Cadastre Napoléonien) ;
- Des curages importants ont été réalisés entre 1959 et 1960, modifiant fortement la morphologie de la rivière en l’élargissant et en détruisant ses milieux (côté droit de la photo) ;
- Installation de la vanne en 2005 ayant entrainé la création d’un plan d’eau à son amont.
Pilotage du projet
Comité de pilotage (COPIL) : Élus de Reyssouze et Affluents, élus de la commune de Saint-Julien-sur-Reyssouze, partenaires techniques et financiers (Agence de l’Eau RMC, Département de l’Ain, OFB, DDT, DREAL).
Comité technique (COTECH) : Techniciens de Reyssouze et Affluents, de Grand Bourg Agglomération, de la Fédération de Pêche de l’Ain, de l’Association locale de pêche (La Braconne), associations environnementales (FNE, LPO, Sympetrum), Chambre agriculture, partenaires techniques et financiers.
Questions-Réponses
Pourquoi envisager le retrait de la vanne installée en 2005 ?
La vanne présente de nombreux dysfonctionnements : génie civil instable, pannes fréquentes, besoins accrus de surveillance en période de crue …
Elle favorise également :
- L’accumulation de sédiments en amont,
- L’eutrophisation de l’eau (stagnation, montée en température, proliférations végétales),
- La rupture de continuité écologique, en empêchant la circulation des poissons,
- Une modification de l’écoulement du Reyssouzet qui devient stagnant.
La suppression de la vanne va-t-elle faire baisser le niveau d’eau ?
Le retrait sera accompagné d’une restauration du lit qui consiste en un resserrement du gabarit pour maintenir des niveaux d’eau et un écoulement satisfaisant, y compris en été.
Les concepteurs s’inspirent de projets réussis ailleurs et intégreront les retours d’expérience pour éviter les erreurs du passé.
Qu'en est-il des autres obstacles sur la Reyssouze ?
La rivière compte environ 40 moulins dotés d’un droit d’eau.
Lorsque des propriétaires renoncent à leur droit, le Syndicat peut intervenir pour rétablir la continuité écologique.
La qualité de la Reyssouze est médiocre à mauvaise de Bourg-en-Bresse à sa confluence avec la Saône : des efforts importants restent à mener sur ce sujet mais aussi sur les autres aspects de la qualité de l’eau, comme sur la question des rejets par exemple.
La rivière pourra-t-elle toujours servir de réserve incendie ?
La Reyssouze a été utilisée lors de récents incendies et les habitants s’inquiètent que la réserve d’eau pourrait ne pas être suffisante à l’avenir si la situation se représentait. Si la Reyssouze n’est pas officiellement classée comme réserve à incendie sur ce secteur, des solutions existent pour maintenir la possibilité de pompage, même en l’absence de retenue.
Ce sujet n’avait pas été porté à la connaissance du syndicat, d’où l’intérêt de ces échanges autour du projet. Cet aspect sera étudié plus en détail.
Le projet va-t-il aggraver la présence des ragondins ?
Le ragondin est une espèce envahissante qui n’a pas de prédateur et qui préfère les berges abruptes, dans lesquelles il creuse ses terriers.
Les aménagements en pentes douces réalisés dans le cadre de restauration de rivières ne favorisent donc pas son installation. Si cela ne réduira probablement pas sa présence, le projet n’augmentera pas sa prolifération.
Les propriétaires perdront-ils leurs droits ou leur tranquillité ?
Lorsqu’un terrain privé bénéficie de travaux financés par des fonds publics, une rétrocession du droit de pêche peut s’appliquer uniquement sur les espaces non habités (pas dans les cours, jardins ou espaces privés clos).
Aucune intervention n’aura lieu sans accord préalable des propriétaires concernés.
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