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Le plan pluriannuel de restauration et d’entretien des berges et de la ripisylve de Reyssouze et Affluents est en cours pour la période 2022-2026. Ce plan global permet de proposer une réponse adaptée aux sollicitations des communes et riverains, cohérente sur l’ensemble du bassin versant. Il permet également de mettre en œuvre et proposer une gestion raisonnée et optimisée du cours d’eau, de ses berges et de la ripisylve. Dans ce cadre, Reyssouze et Affluents intervient sous conditions pour :
Protéger les berges
Antoine Pauget, élu référent du PPRE de Reyssouze et Affluents répond à nos questions :
En quoi le PPRE est-il un outil au service de l’agriculture locale ?
“ Les agriculteurs sont les premiers acteurs concernés par les cours d’eau et les zones humides, que ce soit les rivières, les biefs mais aussi de simples fossés. L’objectif du PPRE est d’accompagner et travailler en concertation avec les exploitants pour faire perdurer les services rendus par nos écosystèmes sur les systèmes agricoles. Il faut faire d’une contrainte une force et un atout pour les exploitations.”
Pourquoi porter un tel projet sur le bassin versant ?
” Le PPRE permet un échange simplifié entre le syndicat et les acteurs locaux du territoire, afin de répondre aux questions et aux besoins des riverains, communes, agriculteurs. L’idée est de proposer une gestion globale de l’amont à l’aval pour conduire des projets locaux de moindre ampleur.”
Quels types d’aménagements sont proposés ?
“Le PPRE comprend trois lots différents pour répondre au mieux à toutes les situations. Le premier correspond à la gestion des embâcles, principalement sur les ouvrages communaux. Le deuxième correspond à l’entretien de la végétation et de la ripisylve. Enfin, le troisième prend en charge la restauration, la végétalisation de la végétation et l’installation de matériel agricole, par exemple la mise en place de pompes à nez pour l’abreuvement des bovins ou la mise en défens des berges.”
Sur la parcelle exploitée par Mr Rude à Saint-Julien-sur-Reyssouze, une descente à l’eau est aménagée pour l’abreuvement des jeunes bêtes. Il témoigne de l’intérêt de cet aménagement pour son activité :
Quels aménagements ont été réalisés sur la parcelle que vous exploitez ?
“Une descente dans la Reyssouze, gravée et cloturée, pour abreuver les génisses. Je suis content du résultat car c’est propre et fonctionnel.”
Pour vous, quel est l’intérêt de ces aménagements ?
“Les aménagements ont été réalisés pour pouvoir abreuver les génisses sur la parcelle sans difficulté. Avant il n’y avait pas de descente à l’eau et elles allaient de plus en plus loin dans la rivière. C’était dangereux et je ne mettais plus de bêtes dans ce pré. J’ai pu recommencer à les mettre grâce à cet aménagement.”
Pensez-vous qu’ils peuvent intéresser d’autres exploitants du bassin versant ?
” Oui, ça évite d’emmener de l’eau mais cela dépend des besoins de chaque exploitant. Lorsque l’on échange entre voisins, j’en parle car c’est une bonne chose. Si j’avais dû investir sans l’aide du syndicat, je ne l’aurais pas fait.”
Combien de temps a duré le chantier ?
“Le chantier a duré 3 jours.”
Quelles étaient les contraintes ?
“Aucune. La prairie n’a pas été abîmée car le chantier a été réalisé en été sur sol sec. Je n’ai pas eu de dossier à remplir. Jeme suis déplacé deux fois seulement : Avant les travaux pour discuter des aménagements possibles et des emplacements et à la fin du chantier pour contrôler les aménagements réalisés.”
Les agriculteurs exploitants les parcelles de part et d’autre du bief du moulin de Servignat ont contacté le syndicat car au niveau de la confluence avec la Vieille Reyssouze, de grandes encoches d’érosion se formaient. Il s’avère que ce phénomène d’érosion était dû au positionnement des buses permettant de passer d’une parcelle à l’autre.
Grâce au budget alloué au PPRE, Reyssouze et Affluents a proposé la création d’un gué en lieu et place des buses, afin de supprimer cette contrainte. Les deux principales encoches d’érosion ont été stabilisées à l’aide de peignes (accumulation de bois fixés et recouverts de terre puis de boutures de saules). Quelques arbustes ont été plantés, ils contribueront à stabiliser la berge.
Par la même occasion, le bief a été débarrassé de ses principales embâcles et de deux autres buses, qui créaient elles aussi des désordres (notamment une nécessité d’entretien accru pour l’exploitant afin de les maintenir fonctionnelles).
Près d’1,3 km de clôtures ont été installées. Ceci permettra de préserver les berges du piétinement du bétail, de sécuriser la parcelle pour ce dernier, mais aussi de laisser l’opportunité à la végétation de se développer sur environ 1 m de large. Cette végétation contribuera au maintien des berges. En contrepartie, 4 pompes à nez ont été installées afin de permettre l’abreuvement du troupeau en toute sécurité et sans impact sur la rivière.
Clôtures, plantations, traversées de cours d’eau, systèmes d’abreuvement, nous pouvons réfléchir ensemble à l’aménagement de vos berges.
Contactez Emma RENARD : emma.renard@syndicat-reyssouze.fr ou 06.99.72.86.63
Ce projet bénéficie du soutien technique et financier de l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse et du Département de l’Ain.
L’agence de l’eau est un établissement public de l’Etat qui œuvre pour la protection de l’eau et des milieux. Elle perçoit des taxes sur l’eau payées par tous les usagers et les réinvestit auprès des maîtres d’ouvrages (collectivités, industriels, agriculteurs et associations) selon les priorités inscrites dans son programme “Sauvons l’eau 2019-2024”. Plus d’information sur www.eaurmc.fr.
