Contrat rivière 2022-2024 : un bilan exceptionnel

Reyssouze & Affluents a présenté, lors du comité de suivi annuel à Pont-de-Vaux, le vendredi 24 janvier 2025, les résultats du contrat de rivière 2022 – 2024 du bassin versant de la Reyssouze. Ce programme ambitieux, lancé en 2022 avec le soutien de nombreux partenaires, affiche un bilan remarquable tant sur le plan environnemental qu’économique.

Une mobilisation exemplaire pour des résultats concrets

En deux ans, ce sont 18,8 km de rivières restaurés (+113 % par rapport aux objectifs initiaux) et 171 hectares de zones humides revitalisés (+470 %) qui témoignent du succès des actions engagées.

À titre d’exemple, entre Montagnat et Bourg-en-Bresse, le projet ReyDeCa (Reyssouze – Dévorah – Canal) a permis de renaturer 2,3 km de rivière, supprimer 1,6 km de béton et replanter plus de 11 000 arbres et arbustes. À terme, ce projet offrira plus d’1 km de nouveaux espaces et lieux de vie au bord de l’eau.

Ces chiffres traduisent un engagement collectif pour préserver et restaurer les milieux aquatiques, avec des impacts directs sur la biodiversité, la qualité de l’eau et la résilience face aux inondations.

0
km de rivière
0
ha de zones humides

Des retombées économiques locales

Au-delà de ses bénéfices environnementaux, le contrat de rivière a généré des retombées économiques significatives pour le territoire :

  • 8 millions d’euros investis, dont 69 % directement dédiés aux milieux aquatiques ;
  • Chaque euro cotisé par les collectivités adhérentes dans le cadre de la GEMAPI a généré 7,03 euros d’investissements, un effet levier rendu possible grâce aux nombreux partenaires, publics et privés ;
  • Un engagement fort pour l’emploi local, avec la mobilisation d’entreprises du territoire.
0
millions d'€ investis

Un nouveau modèle de gouvernance

Ces deux années de contrat ont également vu la gouvernance évoluer vers une organisation plus ouverte et concertée, associant élus, techniciens, associations et citoyens.

Pour Jean-Louis Favier, président de Reyssouze & Affluents, « ce contrat de rivière est bien plus qu’un projet technique. Il incarne une aventure collective qui démontre comment des actions locales peuvent répondre à des enjeux globaux. Préserver nos rivières, c’est protéger notre patrimoine naturel tout en construisant un avenir durable pour notre territoire. »

Jean-Yves Flochon, conseiller départemental, a salué l’efficacité du syndicat en déclarant : « Vous avez joint les actes à la parole. Vous avez montré beaucoup d’efficacité, avec raison gardée. Je salue particulièrement le travail de communication qui a été mené pour expliquer au grand public les actions entreprises sur le territoire. Les sujets liés à l’eau sont parmi les priorités du département, et nous continuerons à accompagner le syndicat sur l’investissement.  »

Quant à Sophie Lelchat, cheffe de service Rhône Rive Droite à l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse, elle a souligné : « Les résultats obtenus sont exceptionnels, peu de structures parviennent à atteindre un tel résultat. Reyssouze & Affluents est un syndicat dynamique, avec une équipe engagée, mais qu’il ne faudrait pas épuiser. Pour continuer sur cette dynamique, il faudra renforcer les effectifs. »

Se reconnecter aux milieux aquatiques : un volet de sensibilisation fort

Le succès du contrat de rivière repose aussi sur un volet pédagogique ambitieux. En trois ans :

  • 900 élèves du territoire ont été sensibilisés dans les écoles ;
  • 2 500 participants ont pris part aux événements organisés par le syndicat

 

Une application mobile, Cœur Reyssouze, a été lancée, totalisant déjà plus de 1 000 installations. Cet observatoire participatif vise à collecter l’avis des habitants pour mieux comprendre leurs perceptions et attentes sur une vingtaine de sites du bassin versant.

0
élèves
0
participants aux évènements

Des perspectives ambitieuses pour 2025

L’année 2025 verra la finalisation et le lancement de nouveaux projets :

  • Restauration de la Reyssouze à Pont-de-Vaux et Tossiat ;
  • Préservation des prairies humides de la basse Reyssouze ;
  • Restauration de zones humides à Béréziat, Saint-Martin-le-Châtel et Saint-Didier-d’Aussiat ;
  • Création d’une instance citoyenne pérenne, chargée d’émettre un avis sur les thématiques en lien avec le syndicat ;
  • Enfin, l’élaboration d’un nouveau contrat « Eau et Climat » sera une priorité, avec un programme axé sur les enjeux climatiques, sociétaux et écologiques.

 

Jean-Louis Favier a conclu en remerciant l’ensemble des partenaires et en mettant en avant l’évolution du syndicat : « En seulement cinq ans, nous sommes passés d’un syndicat axé sur la maîtrise d’ouvrage à une structure polyvalente. Aujourd’hui, nous sommes à la fois maître d’ouvrage, gestionnaire, animateur et expert. Ce développement nous permet d’agir plus vite et plus fort pour mieux adapter notre territoire face aux défis du changement climatique. »

Retrouvez tous les articles liés à la participation citoyenne :