La Reyssouze vue du ciel : entre paysages et réflexions citoyennes

Suite au concours organisé en juin sur l’application Cœur Reyssouze, sept citoyens ont eu la chance de vivre un baptême de montgolfière inoubliable au départ de Montrevel-en-Bresse. Ce vol a offert à chacun l’occasion de redécouvrir leur territoire sous un angle inédit, tout en éveillant de nouvelles réflexions sur l’avenir des paysages.

"L'eau est partout

Dès le début du vol, l’excitation est palpable : pour l’ensemble des gagnants, c’est une première ! “Je n’ai encore jamais fait de montgolfière”, raconte un des heureux gagnants. “Je participe de temps en temps sur la borne de Coeur Reyssouze proche de mon travail. Je ne pensais pas être tiré au sort !”

Du ciel, la Reyssouze dévoile toute sa splendeur. Les participants étaient impressionnés par la diversité des paysages observés : lacs, bocages, et même la vue sur le Mont Blanc et la centrale nucléaire du Bugey. Mais ce qui les a le plus frappés, c’est l’omniprésence de l’eau dans ce bassin versant. « On savait qu’il y avait des lacs, mais de là-haut, ils semblaient encore plus vastes que ce que nous imaginions. L’eau est partout ! », s’est étonnée l’une des gagnantes.

Certains participants ont remarqué que la Reyssouze était particulièrement visible en raison du manque d’arbres le long de ses berges, se demandant à quoi ressemblerait le paysage si ce voyage était refait dans quelques années. Tous se sont accordé à dire qu’il aura forcément changé, les modifications humaines semblant de plus en plus rapides : urbanisation, évolution de l’agriculture, nouvelles gravières … 

Prendre de la hauteur sur les activités humaines​

Cette rapidité de changement du paysage est d’ailleurs un phénomène qui a un lourd impact sur la biodiversité. Au cours de l’excursion, Emma Renard, chargée de mission trame turquoise et services écosystémiques, explique la notion de corridors écologiques.

« Pour se nourrir, pour se reproduire, les espèces ont besoin de passages qui relient différents réservoirs entre eux. Par exemple, entre un bosquet et une mare (ou entre deux mares), la faune va utiliser le maillage de haies pour se déplacer».

À cette altitude, l’impact de l’urbanisation et des infrastructures sur les déplacements des espèces est clairement visible. « On se rend vraiment compte que les espèces ont de moins en moins d’espace pour se déplacer. Les constructions humaines et les grandes cultures forment comme des barrières », explique-t-elle.

Vue sur le bocage bressan aux alentours de Montrevel-en-Bresse.

Les citoyens ont ainsi pu comprendre concrètement le rôle que jouent les milieux humides dans la fonctionnalité écologique du territoire, pour la vie et le déplacement de la faune et la flore. Une participante, habitante de l’amont du bassin versant, a fait remarquer que chez elle, de nombreuses haies avaient disparu, laissant place à de plus grandes parcelles agricoles.

Un atterrissage en douceur, mais la tête encore dans les nuages

Le vol s’est terminé par un atterrissage tout en douceur dans une prairie proche de Foissiat.

Les participants ont partagé un moment convivial, l’occasion de saluer le savoir-faire du pilote et de discuter de leur ressenti :  « je m’attendais à des sensations fortes, mais c’était incroyablement paisible. Une fois monté en altitude, c’est comme si on ne bougeait plus, on a pu prendre le temps d’apprécier le paysage », confie l’un des participants.

Avant de se quitter, chacun a remercié le syndicat pour ce cadeau exceptionnel, plus que jamais motivé à participer à l’observatoire participatif “Coeur Reyssouze”.

 

Retrouvez tous les articles liés au dossier "Rivières et Paysages" et à Coeur Reyssouze :