Inventaire faune et flore sur la prairie de Mantenay-Montlin

Suite aux travaux de 2018 et 2022 sur cette parcelle à proximité du moulin de Mantenay, un diagnostic écologique a été réalisé pour apprécier l’évolution du milieu. Les résultats sont là : la quasi-totalité du site est désormais une zone humide fonctionnelle  favorable à la biodiversité.

Rappel du projet

peupleraie prairie

Jusque dans les années 1970, ces parcelles situées en bord de Reyssouze aux abords du moulin de Mantenay étaient des prairies humides pâturées ou fauchées. Puis au début des années 1980, une peupleraie a été installée sur une des prairies. Ces parcelles se sont ensuite embroussaillées faute d’entretien.

Dans le cadre de mesures compensatoires, Reyssouze et Affluents entreprend des travaux de restauration de la prairie humide : 

  • En 2018, une première phase de travaux a consisté à supprimer les drains et à débroussailler les ronciers pour rouvrir les milieux et de relancer la dynamique prairiale.
  • En 2022, une seconde étape a renforcé cette restauration : création de trois mares, plantation de haies et mise en place de clôtures pour réintroduire du pâturage extensif.

Des résultats encourageants

Cette année, l’écologue Boris Blay est passé 5 fois entre mars et août afin de noter toutes les espèces présentes, pour comparer l’état actuel avec les données récoltées en 2018.

Côté flore, de nouvelles espèces patrimoniales ont fait leur apparition, dont l’Orchis à fleurs lâches et le Vulpin en outre, témoins d’une meilleure qualité écologique de la prairie.
L’avifaune n’est pas en reste : 49 espèces d’oiseaux ont été recensées, dont plusieurs menacées comme le Courlis cendré, la Tourterelle des bois ou encore le Martin-pêcheur.

Des menaces à surveiller

L’Ecrevisse de Louisianne a colonisé les mares, arrivant certainement de la Reyssouze qui longe la parcelle. Cette espèce  prolifique et vorace détruit la végétation et les larves d’insectes, entrainant des problèmes de qualité de l’eau notamment et une forte chute de la biodiversité.

A suivre ...

Un dernier diagnostic de la faune et de la flore aura lieu en 2033 pour évaluer l’évolution du milieu et la pertinence du mode de gestion mis en place sur cette parcelle. 

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